Thad Fiscella
Le chemin du retour
Musique de la quatrième heure

RJ Lannan/Zone Music Reporter

Dieu merci, ma rue est juste devant

Je connais un peu le sort de Thad Fiscella lorsqu'il a composé son album The Road Home. Pendant des années, j'avais l'habitude de voyager pour le travail et même si j'étais souvent à la maison, la route devenait parfois trop longue et trop solitaire. Ce qui m'a aidé à garder le cap dans les chambres d'hôtel et les salles de classe, c'était la pensée de ce qui m'attendait à mon retour. Je me souviens d'avoir regardé la télévision tard un soir dans un hôtel de Kansas City et à la fin du film, Sophie's Choice s'est révélé, il m'a déchiré le cœur comme un ouvre-boîte géant et c'était tout ce que je pouvais faire pour respirer. La musique de Thad, quatorze titres de piano contemporain et d'orchestration légère est faite d'histoires sur la route. Les expériences que vous avez sont grandioses, mais les souvenirs stockés au plus profond de votre cœur sont ce qui vous permet de continuer. Ne vous en faites pas; Fiscella porte son cœur sur sa manche. En ce qui concerne cette musique, elle est exactement là où elle appartient.

Il doit y avoir un point de départ et c'est tout. Si j'en crois la musique de Thad, alors le sujet du premier montage, Surrey Hills est un lieu de quiétude inégalée et une source de joie. Ce doit être assez spécial avec rien d'autre que des journées lumineuses et ensoleillées, un ciel bleu avec des nuages qui sont parfaits pour que trois petites imaginations réfléchissent, et les gens aiment tellement que ça fait mal quand vous les quittez. Je crois que la musique.

Beauty of Grace est l'une des chansons les plus magnifiquement tristes que j'aie jamais entendues. C'est un morceau rempli de souvenirs et caché au fond de lui, fermement enroulé autour des notes comme la poigne d'un petit enfant, peut être le son d'un cœur qui se brise. J'ai écouté cette chanson plus que n'importe quelle autre de l'album, me délectant de la délicate mélodie de la boîte à musique, et je pense que c'est en fait une chanson de gratitude. Le genre que seul un parent reconnaissant pourrait connaître. 

Evening Song n'est pas tant une berceuse qu'une mélodie pour accueillir la nuit. Avec le mauve et l'or du crépuscule viennent la lumière des étoiles, les prières et, espérons-le, de beaux rêves. Thad fait celui-ci au piano solo, offrant une ballade calme et apaisante. Il s'inscrit parfaitement dans Sharing the Silence. Aucun temps n'est vraiment silencieux, mais quand tout est calme et que seul le grincement du toit se rafraîchit après un après-midi chaud et que le murmure du vent d'automne est à l'extérieur en arrière-plan, vous pourriez entendre le son de la paix.

La chanson titre, The Road Home, encore une fois au piano solo, est une histoire d'années de don enveloppées dans cinq minutes de nostalgie. Peu importe ce que vous faites dans la vie, il y a parfois des regrets, des doutes et des revirements, mais le sacrifice a son propre coût inimitable. L'air de Thad raconte en quelque sorte l'histoire de chaque femme et de chaque homme qui fait ce qu'il fait pour la foi et la famille.

First Dance commence par une valse lente créée pour les petits pieds et les petits doigts. C'est la musique de l'innocent, la mélodie tourbillonne, ondule, peut-être quelques faux pas, mais ensuite la musique se construit comme si on la voyait grandir sous nos yeux.

Avec les saisons viennent les changements. L'air Bittersweet September est une telle occasion. Les feuilles commencent leurs transformations finales, les vents changent de murmures, certains deviennent plus venteux qu'auparavant et le soleil est sur le point de perdre sa chaleur. Il est temps de reprendre la route. Le mot loin semble le résumer. Loin des journées remplies de découvertes et de l'émerveillement d'une histoire préférée lue. Loin du petit-déjeuner pour le souper à la table bruyante du dîner. Et loin des cœurs qui vous rendent entier.

Le dernier morceau de The Road Home s'intitule At the Cross et témoigne des convictions inébranlables d'un homme. La musique me dit qu'il ne fait aucun doute que Thad concilie famille et foi comme un homme sur une corde raide. Seule cette corde raide est faite de quelque chose de plus long, plus large et plus fort que n'importe quel dessein terrestre. L'hymne est magnifique et même s'il s'agit d'un instrumental, il semble que le cœur fournisse assez facilement les paroles inédites.  

Je pourrais vous donner une longue liste des réalisations et des récompenses de Thad Fiscella, mais cela ne rend pas justice à sa musique glorieuse. Il y a tellement de cœur qu'il déborde de chaque note, de chaque silence et de chaque ligne. Les compositions sont un savant mélange de mémoires, de foi et d'amour parfaitement traduites par les ballades émouvantes de Thad.

Note : Excellente